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L'"Affaire" British Energy / Constellation : le fil continu de l'info
En pleine crise financière, de nouvelles tables de jeux?
Ou lorsqu'une affaire peut en cacher une autre : "Constellation", consternation ... 
The smartest guy in the room ?
Warren Buffett, dit le le sage d'Ohama, le roi du poker menteur.
24 septembre 2008 / 6 h00 :
Le Financial Times, toujours à la manoeuvre et ravi ce matin, de voir la finance britannique de la City enfin débarrassée du calamiteux nucléaire national, pousse à d'autres crimes...il note que Warren Buffet, peut encore se retirer de l'affaire Constellation dans le Maryland et empocher malgré tout 200 millions de dollars. EDF aurait jusqu'au mois de décembre pour emporter l'affaire et payer le breaking fee à Warren Buffet. Nous ne sommes plus à cela près... A moins que cela ne se fasse plus tard et que Warren Buffett double, en spéculateur avisé qui a déjà fait ses preuves, sa mise en quelques mois, en revendant au double de sa "valeur" actuelle, ce conglomérat si fragile, mis au tapis par la seule faillite de la banque à laquelle il avait lié son destin et sur laquelle sa constitution reposait : Lehmann Brothers, disparue le week-end dernier dans la tourmente financière actuelle.
Warren Buffett guaranteed a Constellation prize
By Paul Betts
Published: September 23 2008 19:16 | Last updated: September 23 2008 19:16
French newspapers were cheering on their country's electricity champion, proclaiming in their headlines that EDF was now taking on Warren Buffett in the US. The French state-controlled electricity group has been seriously put out by the veteran American dealmaker's bid to take over its US partner, Constellation Energy . Late last Friday, EDF made a last-ditch attempt to outbid Mr Buffett. Together with its US private equity allies – KKR and TPG – the French group offered a 33 per cent premium to the bid from Mr Buffett's MidAmerican Energy holding company. Events moved so quickly, however, that the cash-strapped Constellation did not even see fit to respond to EDF's sweeter offer. Mr Buffett's reputation for smart investments was such that in the eyes of the Constellation board at least, this more than made up for the higher bid. In light of the recent collapse in the US utility's shares, the board was anxious to restore investor confidence as quickly as possible. On the surface, this may seem to be short-changing shareholders given that EDF has put more money on the table. But it might turn out to have been a skilful move that leaves the door open to negotiations with EDF. Certainly,the French group seems determined to stay in the game by insisting it has every intention of defending its interests in the US. EDF owns 9.5 per cent of the US utility. This stake was to have reinforced the industrial agreement between EDF and Constellation that would have ensured the development of new generation French nuclear reactors in the US market. The French are now worried that Mr Buffett may seek to play the French reactors off against archrival Westinghouse. There is also a not-so-small matter of French pride. EDF has suffered a string of setbacks in its international expansion plans in recent months. The US was to be one of its most important new markets in its international strategy. EDF can hardly afford to see Mr Buffett walk away with the prize unless it receives cast-iron guarantees that it will remain the key industrial partner for Constellation. Mr Buffett, for his part, has been making friendly noises to the French. But the Buffett team has also caused consternation at EDF by suggesting there may have to be “discussions” over the existing partnership. Mr Buffett has nothing to lose – either he gets Constellation or he gets a $200m payment if he has to walk away. The desperation to secure a quick fix at Constellation was such it agreed to pay Mr Buffett a break fee of $175m plus another $25m for any fees and expenses incurred.
So if EDF's higher bid wins the day – and the French have until the Constellation shareholder meeting in December to convince the board – Mr Buffett will get $200m and will have made a 20 per cent return on the $1bn cash injection he has paid into Constellation's account.
23 septembre 2008 / 23h00 :
A la suite du conseil d'administration d'EDF de ce soir qui a accepté de relever son offre, une conférence de presse se tiendra demain matin pour annoncer la reprise, à la demande du gouvernement britannique, de British Energy par EDF pour 23 Milliards de dollars !
Selon l'AFP
EDF parvient à racheter British Energy et accède au nucléaire britannique
22h
PARIS (AFP) — Après l'échec d'une première tentative cet été, EDF a réussi à racheter British Energy en relevant un peu son offre, une opération qui lui ouvre la porte du marché du nucléaire britannique très convoité.
Le conseil d'administration d'EDF a approuvé mardi soir une nouvelle offre de rachat de British Energy (BE) que l'exploitant britannique de centrales nucléaires a acceptée, a-t-on appris de source proche du dossier.
Interrogé mardi soir par l'AFP, un porte-parole d'EDF s'est refusé à tout commentaire. EDF doit organiser une conférence de presse mercredi à 08H45 (06H45 GMT) à Paris.
Selon la source proche du dossier, cette nouvelle offre a été relevée à 774 pence par action, contre 765 proposé fin juillet, ce qui valorise l'ensemble du groupe British Energy à 15,6 milliards d'euros, contre 15,45 milliards d'euros précédemment.
EDF, détenu à 84,8% par l'Etat, déboursera précisément 5,5 milliards d'euros puisque le groupe rachète en fait dans un premier temps la part de l'Etat britannique, soit 35,2% du capital, qui lui assure néanmoins le contrôle de BE.
EDF a proposé de racheter BE soit tout en numéraire, soit en partie en numéraire et en partie en titres, a précisé la même source.
Les administrateurs ont également reçu "l'assurance écrite" que le conseil d'administration de British Energy recommandait cette offre à ses actionnaires, a-t-on ajouté de même source.
Les deux plus grands actionnaires de BE après l'Etat britannique, les fonds d'investissement Invesco (15% du capital) et M&G (7%), s'étaient opposés à une première offre formulée fin juillet au motif que le prix proposé était trop bas.
Les discussions se sont néanmoins poursuivies mais s'annonçaient serrées.
Le PDG d'EDF, Pierre Gadonneix, avait affirmé la semaine dernière que son groupe n'achèterait pas British Energy "à n'importe quel prix".
Le fonds M&G avait démenti le 4 septembre des informations selon lesquelles EDF l'aurait convaincu d'accepter une nouvelle offre, et avait souhaité au contraire que le gazier britannique Centrica présente une offre alternative.
Plusieurs syndicats français s'étaient récemment inquiétés du coût d'un tel rachat, tandis qu'au Parti socialiste, le secrétaire national Alain Vidalies avait qualifié ce projet "d'aussi coûteux qu'incertain".
En rachetant BE, qui possède huit des dix centrales nucléaires du pays, EDF, qui en exploite déjà 58 en France, accède à un marché nucléaire prometteur, que le gouvernement britannique a décidé en janvier de relancer.
Déjà présent au Royaume-uni à travers sa filiale EDF Energy, EDF pourrait même davantage s'y implanter, car il est par ailleurs candidat, avec le groupe nucléaire français Areva, à la construction de réacteurs de troisième génération EPR outre-Manche.
Ce rachat assoit aussi la domination d'EDF en Europe, où il est déjà le premier producteur d'électricité, et le conforte dans sa stratégie de se développer à l'international dans le nucléaire à partir de quatre pays cibles (Royaume-uni, Etats-Unis, Chine, et Afrique du Sud).
L'opération avec BE compense en outre le revers essuyé par EDF aux Etats-Unis la semaine dernière. Son partenaire américain, Constellation Energy, a choisi d'être racheté par le milliardaire Warren Buffett pour 4,7 milliards de dollars (3,2 milliards d'euros) et non par le groupe français, qui avait pourtant formulé une offre d'un montant supérieur (35 dollars par action au lieu de 26,5).
Selon le Wall Street Journal en titre
Electricite de France SA has agreed to buy U.K. nuclear power-plant operator British Energy PLC for £12.4 billion ($23 billion), in a deal that will reshape the U.K. energy sector, a person familiar with the matter said.
To seal the deal, EdF agreed to offer 774 pence per share, nine pence higher than the offer that British Energy rejected in July, the person said. The companies plan to announce the deal before trading begins Wednesday in London and EdF scheduled a press conference for Wednesday morning in Paris.
Voir la suite de l'article du WSJ de ce soir
22 septembre 2008 / 16h00
Les valorisations établies par le Comité d'établissement Tête de groupe et les organisations syndicales locales :
BRITISH ENERGY : et si on parlait chiffres ?
22 septembre 2008 / 11 h30
Pas de plan B, pour le Gouvernement britannique.
Extraits d'un article du Telegrah de Londres ce matin :
".....If a takeover of Britain's biggest nuclear power producer goes ahead there will be a collective sigh of relief at the Department of Business and Enterprise. While plans to build a new generation of reactors in the UK are not dependent upon the French company getting its hands on BE, a takeover would give the project a kick-start. Secretary of State John Hutton has put his weight behind the deal. And, for the Government, there does not seem to be a Plan B, despite Centrica's wish to merge with its UK peer and forge a group which it said could lead a nuclear renaissance. (...)
Analysts and some shareholders cannot understand why the Government, which owns 35pc of BE, is so committed to an EdF deal, especially given Centrica's interest. Except that Centrica has not put any proposal on the table, and will not do so unless EdF declares that it is no longer interested in taking over BE. For Hutton, the issue is simple: EdF is the only company looking to buy BE and invest in the re-development of its sites. A Whitehall adviser said on Friday: "There's no one else at the table... The Government needs an experienced nuclear player to buy BE, with skills, money, and vision. EdF ticks all the boxes." (...)
BE has neither the experience nor money to help build a new generation of reactors. The company owns eight nuclear power stations, five of which are due to be decommissioned between 2014 and 2018 because of their age. The amount of generating capacity coming offline, combined with rising fossil fuel prices and Britain's commitment to reduce carbon emissions, "means that we need to get going with this BE takeover," the adviser said. "
20 septembre 2008 / 11 h30
Après les simagrées d'hier soir, et alors que Buffet a maintenant bouclé son affaire cette nuit (heure française), EDF ce matin , après avoir montré son engagement aux côtés du monde de la finance pour nourrir les illusions, avoir étalé sa capacité à jouer gros en alignant ses jetons et avoir tenu, à la Messier, à étaler sa volonté de miser elle aussi à côté des grands de Wall Street, rend les armes et abandonne sa posture gesticulatoire :
Selon l'AFP à 10h 54, ce matin :
Accord Constellation Warren Buffett: EDF "prend acte"
PARIS - EDF a déclaré samedi qu'il "prenait acte de l'accord intervenu" entre Constellation Energy et le groupe du milliardaire Warren Buffett, MidAmerican Energy, et qu'il "continuait d'évaluer" différentes options" pour "poursuivre son développement dans le nucléaire aux Etats-Unis".
"EDF prend acte de l'accord intervenu entre son partenaire Constellation Energy et MidAmerican dont la mise en oeuvre va s'étaler sur plusieurs mois", a déclaré une porte-parole du groupe d'électricité français.
"Dans ce cadre, EDF continue d'évaluer ses différents options avec l'objectif de poursuivre son développement dans le nucléaire aux Etats-Unis", a-t-elle ajouté.
MidAmerican Energy Holdings Company a annoncé vendredi être parvenu à un accord définitif pour l'acquisition du producteur d'électricité Constellation Energy, tête de pont de l'industrie nucléaire française aux Etats-Unis. "Les groupes sont parvenus à un accord définitif de fusion dans lequel MidAmerican va acheter toutes les actions extraordinaires de Constellation Energy pour un montant en numéraire d'environ 4,7 milliards de dollars, soit 26,50 dollars par action", ont indiqué les deux sociétés dans un communiqué. La transaction, qui doit être soumise aux actionnaires des deux groupes et aux autorités de la concurrence, devrait être achevée dans les neuf mois à venir. Le principe de l'opération avait été annoncé jeudi.
Le groupe d'électricité français EDF, qui détient 9,5% de Constellation, avait tenu vendredi plus tôt un conseil d'administration extraordinaire pour étudier une éventuelle contre-offre.
(©AFP / 20 septembre 2008 10h54)
Pas de commentaire de l'amie Peggy, du FT, déjà partie en week-end... après cette semaine éprouvante, à laquelle elle n'a visiblement pas tout compris, alors que tout semblait si bien vérouillé....
20 septembre 2008 / 9h
Le communiqué de Constellation, annonçant sa prise de contrôle définitive par Warren Buffet le 19 septembre 2008
En prime Collector, la conférence de John R. CollinsExecutive, Vice President and Chief Financial Officer de Constellation Energy à la "Lehman Brothers CEO Energy Conference" le trois septembre 2008, à quelques jours de la faillite de Lehmann Brothers et de l'axquisition de Constellation par Warren Buffet.
19 septembre 2008 / 22 h30
Vexés ? La partie de Monopoly ne semble pas finie...les banquiers-conseils, payés à la commission, ne désarment pas, on les comprend (%$)...et le CA d'EDF est dit siéger pratiquement en continu en un lieu tenu secret... mais, maintenant, depuis mercredi seul le Dow Jones en est informé ! Souvenons-nous...des aventures de J2M, maître du monde, à Hollywood ...il y a peu, avec l'argent de nos factures d'eau. Gado, ce proche de Madelin, piqué au vif par l'édito FT de ce matin (eh, Peggy faut pas piquer nos accroches...même si cela nous honore et peut assurer notre promotion; ok pardonnée, c'était la fatigue ! ), après être parvenu en fin de carrières à mettre la main sur la galette de l'électricité et enfin placé dans la situation qu'ils ont révée ensemble depuis si longtemps, se rebiffe...et double la mise, avec celui de nos factures d'élec ?
Heureusement qu'on a le "Dow Jones" pour se tenir au courant...de cette parodie de partie de poker. Penserait-on qu'elle nous fascine ? Story telling...Evidemment. Gageons que l'excitation des joueurs est sûrement d'autant plus grande qu'ils jouent avec l'argent de ces usagers qu'ils transmutent en consommateurs pour mieux s'exonérer de leurs responsabilités.. et qu'ils sont d'autant plus sereins, que, s'étant emparés de ces pouvoirs, ils n'ont donc, contrairement à nous, strictement rien à y perdre...Alors, on procède à un investissement il y a quelques semaines à Baltimore dont la valeur se retrouve divisée par 5 en quelques jours cette semaine ...on double la mise aujourd'hui à nouveau, pour se refaire....On pense au coup de demain...Un divertissement luxueux, un rêve américain...un remake cynique et sinistre... de 2001 et de la crise d'ENRON en plus grandiose encore ? puisque cette fois-ci, il y a nationalisation massive d'une crise qu'ils ont eux-mêmes provoquée, pour être en mesure de pouvoir continuer à jouer.... Le monde réel devra éponger ensuite...
" EDF : EDF confirme réunion c.admin vendredi sur Constellation
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Aujourd'hui à 20:57
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PARIS (Dow Jones)--Electricité de France (1024251.FR) a confirmé vendredi qu'il avait tenu un conseil d'administration afin de discuter de ses options concernant l'électricien américain Constellation Energy Inc. (CEG).
"EDF confirme avoir réuni son conseil d'administration aujourd'hui pour lui présenter différentes options relatives à Constellation Energy," a déclaré une porte-parole à Dow Jones Newswires vendredi soir.
EDF avait déclaré jeudi dans un communiqué que les conditions n'étaient pas réunies pour renforcer sa position au capital de Constellation Energy.
MidAmerican, qui est détenu par Berkshire Hathaway (BRKB), la holding de Warren Buffet, a fait une offre d'achat sur Constellation Energy pour 26,50 dollars par action, jeudi.
Constellation Energy n'était pas immédiatement disponible pour apporter un commentaire, mais le titre a bondi de 11% à l'annonce d'EDF. Un porte-parole de MidAmerican n'a pas souhaité commenter.
-William Horobin et Christine Buurma, Dow Jones Newswires
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Mais, Peggy est aussi dans la confidence de cette contre-offre nocturne, pour laquelle, ne perdant pas le nord, elle rappelle les liens de British Energy avec Exelon. A 20h13, faute d'en savoir plus , elle allait déjà plus loin et affirme l'existence d'une contre-offensive approuvé par le CA avec un partenaire américain ; lorsque Gado se coltine avec Buffett, on frémit. A moins que cela soit une "histoire" montée et scénarisée par Image 7 ? Dans le Story Telling, tout est permis, sauf l'honneur....: voir la dépêche du Financial Times de ce soir et l'article du WSJ.
En français, voilà ce que dit, sur le sujet, Pascal Pogam des Echos :
L'offre d'achat formulée par Warren Buffett sur le partenaire américain d'EDF oblige ce dernier à réagir. Un conseil d'administration a été convoqué en urgence ce vendredi soir, pour étudier les différentes options possibles. Une contre-offre pourrait être rapidement lancée. Mais pour cela, EDF se cherche un allié aux Etats-Unis.
L'histoire n'est pas finie. Vingt-quatre heures après s'être fait souffler son partenaire américain, Constellation Energy, par le milliardaire Warren Buffett , EDF songe à contre-attaquer. Craignant que le rachat de l'électricien de Baltimore ne l'oblige à revoir toute sa stratégie d'expansion aux Etats-Unis, le groupe français est en effet résolu à agir. Selon nos informations, un conseil d'administration extraordinaire a été convoqué en urgence, ce soir, pour étudier les différentes options possibles. Ces dernières heures, deux pistes semblaient privilégiées : la première amènerait EDF à entamer des discussions avec Warren Buffett. L'idée serait alors de consolider le partenariat noué avec Constellation Energy, pour participer comme prévu à la relance du nucléaire outre-Atlantique. Au passage, EDF, qui détient à ce jour 9,5% du capital de Constellation, chercherait à accroître sa participation dans l'entreprise.
Autre possibilité, qui semble ce soir la plus probable : le lancement d'une contre-offre. Mais dans ce cas, EDF aurait besoin d'un soutien sur place. Des contacts en ce sens ont déjà été pris avec divers alliés potentiels. Plusieurs électriciens américains pourraient être tentés par cette opportunité, d'autant que de l'avis général, Warren Buffett se propose d'acquérir Constellation à un prix cassé, ne reflétant aucunement la valeur intrinsèque de la société. Sur le papier, il y a donc de la place pour une surenchère. Dans l'hypothèse où il s'appuierait sur un partenaire, EDF pourrait être conduit, selon plusieurs sources, à débourser entre 1 et 2 milliards de dollars dans cette affaire.
Il n'est pas exclu que le groupe passe à l'action dès ce week-end.
18 septembre 2008 / 17h30
Le financier américain Warren Buffett met la main sur Constellation, étendant l'emprise du secteur financier sur le secteur des utilities américain. Grand retour aux conditions de fonctionnement de ce secteur qui prévalaient avant la crise de 1929 et que l'adoption de la loi PUHCA, tirant les leçons de la crise de l'époque devait ensuite prohiber. Rappelons que c'est G.W. Bush qui en 2005 est revenu le premier sur les clauses de sauvegarde du Public Utilities Holding Act (PUHCA) adoptées soixante dix ans plus tôt. Ce qui permet aujourd'hui ainsi à Buffet et une de ses structures financières de récupérer ces actifs (parmi lesquelles quelques centrales nucléaires !) à vil prix, au coeur de la crise actuelle, avant de les revendre dans quelque temps...Qu'en pensent nos collègues, exploitant ces centrales à Gina ou Calvert Cliffs1 ? Qu'en pensent les salariés de la
Baltimore Gas and Electric Company ?
voir l'article du WSJ relatant ce dernier développement
18 septembre 2008 / 01h54 (Indice Dow Jones, notre horloge, en baisse à cet instant de 4.09% à 10607.14 points, le CAC a cloturé pour sa part à 17h30 à 4000 points, -2.14%)
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Le cours de l'action de British Energy (après sa quasi-faillite/renationalisation/reprivatisation) de 2004. Le seul affichage de l'intérêt d'EDF pour son rachat aura au moins déjà permis, brusquement depuis avril, le doublement du prix de l'action, et assuré une solide plus-value au Gouvernement britannique et aux fonds d'investissemnt anglo-saxons, qui en ont vraisemblablement bien besoin, en ces temps difficiles pour Wall Street et la City, pour combler leurs pertes du début de cette semaine. C'est quand même plus facile que de construire et opérer une centrale nucléaire, et le risque est si facilement transférable...à quelques usurpateurs du service public. L'offre d'EDF est à 765 pence (780, même pour le Sunday Times de dimanche dernier, très au fait des efforts qu'EDF est prêt à consentir pour ce joyau de la couronne ! ). Et, sur le deuxième graphe, à côté à droite, une comparaison sur ces drniers mois avec l'indice Dow Jones : l'une prend +50% et l'autre perd -20%. Etrange, non ? Que penser aussi de l'évolution des ces derniers jours ? Nous allons y réfléchir jusqu'à lundi...mais, d'ici là, il y a un vendredi...noir ?
Mais, enfin, n'y-a-t-i l pas une différence entre 15 milliards et la moitié de 15 milliards ? On comprend que les banques payées à la commission en pourcentage du montant de l'opération préfère un chiffre à l'autre, ... peut-être aussi cela revêt-il une importance pour le montant de quelques rétrocommissions qui auraient pu être envisagées au paradis londonien des oligarques, mais pour l'usager français de l'électricité et du gaz est-ce bien indifférent ?
La crise et la faillite de British Energy en 2002 n'avait-elle pas un fondement économique, et par delà, une base technique, organisationnelle, institutionnelle ? Sinon, pourqoi est-elle survenue ? Certes, le cartésianisme est dépassé, la foi de Tony Blair permet, c'est sur, de le transcender. Mais, alors, pourquoi le gouvernement britannique, si pieux, si confiant dans l'acte majestueux de la main invisible, en-es-t-l réduit à venir ainsi implorer à genoux, EDF ?
Alors, même si le présent nous accapare et le futur (évidemment durable) constitue notre horizon, il faut quand même aussi s'intéresser à ce qu'il advint avant 2005 du British Energy, privatisée à l'anglaise en 1996 : un tel magnifique parcours mérite surement quelques commentaires de la part de nos apprentis financiers. A moins qu'imbus de leur pouvoir si fraîchemant acquis et grisés si délicieusement par les effluves (ou les remugles) d'une Tamise volgaisée, ils n'aient déjà délégué intégralement leurs facultés de penser à Lehmann Brothers (mise en faillite, il y a deux jours) et autres Morgan Stanley (attention Messieurs, -26% dans la seule session boursière d'aujourd'hui mercredi), en échange de quelques avantages partagés.

Mais, avec un tel cashflow (établi par un ex de la Banque JP Morgan, propageant sa sience à Cambridge) n'y-at-il pas vraiment de quoi rêver pour l'avenir ?

Mais attention, une affaire peut en cacher une autre....Edf, surement bien conseillée, a, on le sait, le mois dernier, doublé sa participation dans l'entreprise américaine Constellation à 9.5%. Consternation, que constatons-nous ce soir :

Dites donc, Messieurs, pas terrible l'évolution ! Combien l'usager a-t-il perdu dans cette opération ? Les oligarques, placés à la tête d'EDF, main dans le portefeuille des usagers, pourraientt peut-être maintenant racheter le tout, histoire de tenter de faire oublier leur perte du mois, vieux réflexe de rentier boursicoteur ? Mais qu'apprenons-nous dans cette seule presse qui nous apprenne quelque chose :
" September 17, 2008, 2:03 pm Constellation Shot Down on Credit Worries
In market blowups such as this one, there's no telling who is going to get hit with shrapnel. The demise of Lehman Brothers Holdings could have been predicted, and the guilty-by-association attitude investors are taking toward other brokerage firms isn't surprising either. But investors probably didn't factor on a huge decline in shares of Constellation Energy in a span of two days. Shares of the stock fell 36% Tuesday in the wake of a regulatory filing by Constellation noting that several Constellation subsidiaries have relationships with Lehman units; it is a counterparty with a Lehman commodity division.
Worries about this worked their way into other concerns, one of which included speculation, noted by Credit Suisse analyst Dan Eggers, that a $2 billion credit facility slated to close in October could be pulled. That, along with the counterparty risk and a sudden rise in the cost of default insurance — something that has bedeviled financial-services firms as well — were primary drivers for the equity's weakness. Warranted or not, it was enough for investors to freak out. “You read the [SEC filing] and you can't find anything wrong… but the suggestion that the credit line might get pulled — that threat is enough to send things down ,” says Manny Weintraub, founder of Integre Advisors, who does not own shares. Wednesday, credit-ratings agency Standard & Poor's put the company's stock on watch for a potential downgrade, which could force it to post more collateral. Citigroup analysts estimate that the company, currently rated BBB by S&P and Fitch, would need to post $681 million in collateral if it was downgraded to BBB-, and $3.37 billion if it is dropped to junk status.
The company affirmed Wednesday prior to the opening of trading that it has a $2 billion credit facility due to close in October, and that it is working to sell certain units to raise capital. This can't be pulled without a “material adverse change” in the company's business. (This does not include a sharp drop in the stock, and per Monday's filing, does not extend to the Lehman bankruptcy, either.) It also detailed its exposure to various financial institutions, saying it had total credit exposure of $120 million to 14 institutions, none larger than $28 million.
That was enough to produce what Mr. Weintraub called a rally after being “ridiculously oversold,” but it wasn't enough, and the worries weren't washed away, and shares continued to tumble. Mr. Eggers, in a follow-up note to his Tuesday missive, said the company addressed the concerns well enough, “would still like to see management available to speak with investors and directly address concerns.”
Halte au feu ! on imagine les discussions au CA d'EDF d'aujourd'hui ...qui avait donné son accord il y a peu pour la prise de participation dans Constellation ( argument : à 70, c'est vraiment pas cher ! ). British Energy a peut-être perdu alors un peu de son actualité...A suivre...On va se coucher...A Tokyo, le Nikkei n'est pas encore côté...profitons du répit ! See yu tomorrow !
Article du WSJ sur Constellation : SEPTEMBER 17, 2008, 5:25 P.M. ET (dans ce monde, où tout change, si vite, il faut désormais l'heure de ses références)
Article du FT sur Constellation ; September 17 2008 22:57
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Poursuite des discussions entre EDF et British Energy (©AFP / 17 septembre 2008 22h18)
PARIS - Les discussions entre le groupe français d'électricité EDF et le groupe britannique d'énergie nucléaire British Energy (BE) sur un éventuel rachat du second par le premier "se poursuivent", a-t-on appris mercredi de sources proches du dossier.
Le conseil d'administration (CA) d'EDF, qui s'est réuni mercredi, a été informé du dossier mais aucune nouvelle offre de rachat n'a été présentée aux administrateurs, a-t-on appris de mêmes sources.
Le conseil a eu "un point d'information" mais "il n'y a pas eu de vote", "les discussions se poursuivent" entre EDF et BE, ont indiqué à l'AFP ces sources.
Le PDG d'EDF Pierre Gadonneix a redit devant le CA ce qu'il avait affirmé mardi à Londres, à savoir que son groupe n'achèterait pas BE "à n'importe quel prix", laissant entendre que les discussions entre les deux groupes n'ont pas encore abouti, a précisé une de ces sources.
BE et EDF se sont refusés mercredi à tout commentaire.
Le syndicat français FO Energie-mines s'est inquiété mercredi du coût d'un tel rachat, tandis qu'au Parti socialiste français, le secrétaire national Alain Vidalies a qualifié ce projet "d'aussi coûteux qu'incertain".
Début août, deux actionnaires de BE, les fonds M&G et Invesco, avaient refusé une première offre d'EDF qui proposait de racheter BE pour 765 pence par action, payable entièrement en numéraire ou en partie sous forme de titres, soit 15,5 milliards d'euros au total.
Le fonds M&G avait démenti le 4 septembre des informations selon lesquelles EDF l'aurait convaincu d'accepter une offre de rachat révisée de BE, et avait souhaité au contraire que le gazier britannique Centrica présente une offre alternative.
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17/09/2008
23h00 |
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Publié le 17/09/2008 à 19:50 Reuters
Pas de décision immédiate d'EDF sur British Energy
Selon des sources proches du dossier, le conseil d'administration d'Electricité de France s'est conclu sans décision immédiate concernant une possible offre sur l'opérateur de centrales nucléaires britannique British Energy.
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Selon le Wall Street Journal, le Conseil d'administration se réunira à nouveau lundi prochain, pour régler entre temps quelques détails techniques.... Nous vous laissons aux plaisirs de l'exegèse du Dow Jones... en notant que les premières informations nous parviennent toujours de Wall Street, avant de nous être traduites,....Quelle est donc la source de ces informations, dont nous devons reconnaître qu'elles sont les meilleures ? Qui tient donc le manche ? S'agirait-il de compenser quelques petites pertes sur l'immobilier et les marchés du crédit ? Décidemment, tout cela est un peu compliqué pour nous et nous n'y entendons rien.
repris par Easy bourse (!) à 20h24 :
(plaisir de la traduction : Easy bourse, pourtant aux ordres douterait-elle aussi ? Bienvenue au club)
"PARIS (Dow Jones)--Le conseil d'administration du spécialiste britannique du nucléaire British Energy PLC (BGY.LN) a accepté de façon informelle de recommander l'offre améliorée de Electricité de France (1024251.FR), a indiqué mercredi à Dow Jones Newswires une source proche du dossier.
Le conseil d'administration de EDF se réunira lundi prochain pour décider de lancer ou non de façon officielle cette nouvelle offre, certains détails techniques devant être précisés, a ajouté la source.
Le conseil d'administration de EDF tenait mercredi une séance ordinaire.
EDF n'a pas souhaité apporter de commentaire.
Lundi, des sources avaient déclaré à Dow Jones Newswires que EDF était prêt à améliorer son offre d'achat initiale afin de convaincre les actionnaires réticents de British Energy.
-Géraldine Amiel et Adam Mitchell, Dow Jones Newswires"
Dépêche originale du Wall Street Journal/Dow Jones :
"PARIS (Dow Jones)--U.K.-based nuclear operator British Energy PLC's board (BGY.LN) has informally agreed to recommend a potential sweetened takeover offer by French state-controlled electricity giant Electricite de France (1024251.FR), a person familiar with the matter told Dow Jones Newswires Wednesday. EDF's board will meet Monday to decide whether to formally make its new offer, as some technical details need to be worked out, the person added.
EDF's board was in session Wednesday at a regularly-scheduled meeting.
The French company declined to comment on the matter.
Monday, people familiar with the matter told Dow Jones Newswires that EDF was prepared to sweeten an earlier bid for British Energy in order to win over shareholders, who have been holding out for a higher price. "
-By Geraldine Amiel and Adam Mitchell, Dow Jones Newswires;
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Un communiqué du Secrétaire National aux Entreprises du Parti Socialiste, Alain Vidalies |
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17/09/2008
15h00 |
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...et la reprise par l'AFP du communiqué d'Alain Vidalies à 15 h 57
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LONDON (Dow Jones)--British Energy PLC's (BGY.LN) board will meet Wednesday to discuss a takeover offer from Electricite de France SA (1024251.FR), but an imminent deal announcement is unlikely, a person familiar with the matter told Dow Jones Newswires Tuesday. "It may take a few more days," before an agreement could be reached, the person said. Another person familiar with the matter had told Dow Jones Newswires Monday that EdF is preparing to sweeten an earlier bid for British Energy in order to win over shareholders who have been holding out for a higher price. EdF's initial offer for British Energy was dual. It planned to offer shareholders either 765 pence a share in cash, or 700 pence cash plus contingent value rights per share, which was dependent on the future performance of the combined company. EdF's potential new offer would sweeten the contingent value rights component of its mixed alternative without changing the 700 pence part, the person said, without elaborating. EdF could also sweeten its all-cash alternative by five to ten pence, the person said. If British Energy's board recommends the new offer to its shareholders, then EdF's board which meets Wednesday in Paris will validate it, the person said.
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LONDON (Dow Jones)--Electricite de France SA (1024251.FR) Chief Executive Pierre Gadonneix said Tuesday his company remains committed to developing new nuclear plants in the U.K. but won't pay any price to acquire British Energy PLC (BGY.LN). "EdF, as a leading nuclear operator in the world, is very much willing to play a major role in Great Britain one way or another," Gadonneix told reporters on the sidelines of a conference in London. "(But) we're not going to do anything at any price," he said. A person familiar with the matter had told Dow Jones Newswires Monday that EdF is preparing to sweeten an earlier bid for British Energy in order to win over shareholders who have been holding out for a higher price. EdF's initial offer for British Energy was dual. It planned to offer shareholders either 765 pence a share in cash, or 700 pence cash plus contingent value rights per share., which was dependent on the future performance of the combined company. EdF's potential new offer would sweeten the contingent value rights component of its mixed alternative without changing the 700 pence part, the person said, without elaborating. EdF could also sweeten its all-cash alternative by five to ten pence, the person said.
If British Energy's board recommends the new offer to its shareholders, then EdF's board which meets Wednesday in Paris will validate the new offer, the person said.
However, another person familiar with the talks said an imminent deal announcement is unlikely. "It may take a few more days," the person said.
Gadonneix said he didn't know if EdF's offer for British Energy will be discussed at Wednesday's board meeting.
The U.K. government reiterated its support Tuesday for a deal between the two companies. EdF, an experienced nuclear operator, is a good fit for British Energy that will facilitate the development of new nuclear power stations in the U.K., said a spokeswoman for the Department of Business, Enterprise and Regulatory Reform.
She declined to comment on the status of talks between the two companies.
Company Web site: www.edf.fr ; www.british-energy.com
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Les syndicats d'EDF s'échauffent contre le rachat de British Energy Article de Libération 17 septembre 2008
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Le Communiqué du GSEN-EDFGDF du 16 septembre 2008
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16/09/2008
19h00 |
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A l a veille du Conseil d'administration d'EDF, le Gouvernement britannique, sans doute toujours en quête d'une définition du libéralisme, croit devoir réitérer son soutien à la reprise de British Energy par EDF
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A la veille du Conseil d'administration d'EDF, le quotidien d'une City de Londres en plein désarroi, le Financial Times publie un supplément spécial "Modern Energy" et accueille Pierre Gadonneix, président du CA d'EDF en guest star internationale ! Comme si cela ne pouvait attendre le jeudi 18 septembre !
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La lettre des membres du Comité d'établissement d'EDF adressée lundi 15 septembre à 18 heures aux membres du Conseil d'Administration qui doivent se réunir le mercredi 17 septembre pour entériner le rachat de British Energy |
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Communiqué de presse de la CGT du 1er août 2008 |
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01/08/2008 |
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Rachat de British Energy par EDF : une si bonne affaire ! Un article de Médiapart
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20/06/2008 |
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